Jun Ayashi

II. IT'S A WONDERFUL LIFE

Famille : Jun vient d’une famille assez riche. Basée à Tokyo dans une magnifique résidence de Ginza, il à quitté la ville l’an passé pour venir s’installer à Okinawa loin de ses parents et de leur argent. En effet, Jun souhaite par dessus tout subvenir lui-même à ses propres besoins et surtout construire son avenir. Le père de Jun est un homme d’affaire assez stricte, spécialisé dans le pétrole et sa mère gère quand à elle une industrie pharmaceutique. Rien qui ne transcende le jeune garçon qui, plutôt rêveur, souhaiterais devenir photographe. Il à cependant dû suivre des études de droit à Todai pendant trois ans avant de disparaître de la ville sans laisser un mot. Comme on peut le voir, les relations qu’il entretient avec sa famille proche sont loin d’être bonnes et il n’en parle d’ailleurs jamais.

Histoire : Le 15 janvier, un jour dont la famille Ayashi se souviendra comme le jour où est né leur seul et unique héritier. Car oui, Jun n’est pas un enfant comme les autres puisqu’à seulement quelques heures de vie, son avenir est déjà tout tracé. Il sera intelligent, étudiera le droit ou la médecine et deviendra un grand homme capable de faire prospérer les affaires de ses parents grâce à ses capacités. C’était du moins le rêve de ses deux parents…Rêve qui tournera court après trois années d’études supérieures mais n’allons pas trop vite en besogne…
Pour l’instant en effet, Jun est l’enfant chéri d’un père et d’une mère, le résultat parfait d’une union non pas basée sur l’amour mais sur le travail, l’argent et la reconnaissance internationale de deux grandes entreprises. Que désirer de plus ? Après tout, dans le monde du luxe et de la richesse, les mariages de ce type sont monnaie courante et le couple Ayashi ne dérogeait pas à cette règle. D’ailleurs Jun à très peu côtoyer ses parents durant son enfance, il à surtout pu ressentir le doux parfum de la culpabilité en voyant défiler devant lui des millions de cadeaux tous hors de prix. Il y a tout d’abord eu ce magnifique poney alors qu’il n’avait que cinq ans ainsi que les cours d’équitation qui allaient avec puis bien entendu les autres cadeaux qu’il s’agissent de vêtements haute-couture venus d’Italie et de France ou bien encore les cours particulier de musique et de bienséance…En bref, tout ce qu’il fallait pour remplir des journées entières et surtout combler de longs moments de solitude car même très entouré, Jun n’était pas vraiment très épanoui…Il n’a d’ailleurs jamais vraiment été épanoui dans ce monde ou tout lui tombait tout cru dans les mains sans qu’il n’ait rien à faire. Certains enfants de son âge, ceux qui grandissaient dans le même monde que lui, auraient sûrement adorés être aussi gâtés, couvert de cadeaux à longueur de journées et entourés de gens autre que leurs parents mais pour le jeune garçon, il s’agissait plutôt d’une souffrance.
Pas matérialiste pour un sou, Jun se fichait pas mal de tout ce qu’on pouvait lui offrir, même le poney ce n’était pas vraiment grand chose et il ne l’aimait pas vraiment non plus…D’ailleurs notre jeune homme est un bien piètre cavalier et la seule chose qui l’intéressait à l’époque était sûrement les mouvements de l’herbe quand le vent se mettait à souffler.
Mais ne soyons pas trop négatif quand même car c’est aussi grâce à cet argent que Jun à pu découvrir la photographie et tout ce qui allait avec, c’est d’ailleurs la seule chose qui semblait l’intéresser un minimum et surtout la seule activité qui retenait toute son attention. Pas étonnant qu’on le traîne alors dans les meilleurs expositions qui soit pour qu’il découvre de grands artistes anciens et nouveaux…Mais ce qu’il affectionnait le plus et bizarrement, c’était ce qu’il n’avait pas. Des portraits de famille d’inconnus recouvrait même les murs de sa chambre et les recouvrent encore aujourd’hui…Il faut dire que Jun adore capter les émotions à travers un objectif et réunir les générations sur du papier lui donne un merveilleux sentiment que l’on assimile parfois à ‘amour mais qui se révèle être beaucoup plus profond. Cette passion pour la photo ne l’a jamais quitté, du moins pas depuis qu’il à mis sa main sur un objectif et dans sa jeunesse, il pouvait passer des heures entière enfermés dans la chambre noire qu’on lui avait aménagé. Marquant la différence entre ses parents, toujours en société, Jun était plutôt du genre à rester dans son coin un appareil photo à la main, on s’en inquiéta pendant un temps puis finalement tout un chacun fini par comprendre qu’il s’agissait ici d’un exutoire et que le retirer au jeune garçon signifierait sa perte…C’est du moins ce que sa mère devait se dire quand elle le voyait ainsi caché derrière son appareil…Elle qui aurait tellement aimé qu’il soit un jeune homme ouvert aux gens et expansif, elle fini vite pas comprendre que son enfant et le futur héritier des deux empires familiaux, n’était en rien son pâle reflet. Leurs rapports se dégradèrent sûrement à partir de ce moment, Jun devait rentrer au lycée ou quelque chose dans le genre et il n’était déjà plus vraiment sur la bonne route…Celle qu’on lui avait tracé.
En effet, poussé par son envie de capturer des visages, des émotions et des gens, monsieur découchait souvent et quittait parfois la maison sans mots dire…Toujours ramené bien entendu par un garde du corps serviable et quelque peu pot de colle. Avec lui dans les pattes, pas moyen de s’évader ne serait-ce qu’une demie journée et le garçon était souvent ramené illico presto à la maison. Ok…Il attendrait donc…D’ailleurs pour plaire à ses parents, Jun commença même à lâcher un peu son objectif, apprenant à connaître les gens de son entourage qu’ils soient de la famille ou des amis…Il allait même à de nombreuses réceptions, chose qu’il ne faisait quasiment jamais auparavant et l’étau se desserra peu à peu. Finalement, si il continuait à obéir et faire ce que l’on attendait de lui, il était plus libre pour ses propres découvertes. Il termina donc ces études au lycée avec brio et entra sans grande difficultés à Todai après avoir passé l’examen d’entrée…Trois ans passèrent ainsi ou plutôt deux ans et demi car jamais il ne termina sa dernière année d’étude. Prétextant une envie soudaine d’aller étudier à l’étranger, Jun quitta la somptueuse résidence de Ginza avec la ferme intention de disparaître pendant quelques temps afin de quitter le giron de ses parents pour apprendre la vie réelle, celle qu’il aimait tellement prendre en photo. C’est donc à l’aéroport qu’il faussa compagnie au garde du corps qui l’accompagnait depuis sa plus tendre enfance et qu’il pris divers avions allant de New York à Paris pour terminer à Okinawa…Finalement, le jeu du chat et de la souris ne dura pas bien longtemps et Jun déménage encore très souvent afin de ne pas se faire ramener par la peau des fesses, malheureusement avec des parents comme les siens, ça devient compliqué et si changer de ville fut suffisant durant les premiers mois, il sera sûrement obligé de quitter l’île dans peu de temps afin de pouvoir continuer son escapade dans le monde réel et bien vivant…Mais pour l’instant, là n’est pas la question. Ca fait à peine un mois qu’il s’est fait embauché en tant qu’aide cuisinier pour le restaurant universitaire et seulement quelques semaines qu’il s’essaye une nouvelle fois au métier de barman alors laissons lui un peu de répit…Au moins quelques mois !